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| Avazarl | |
| | Auteur | Message |
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Ethelbert Génération spontanée
Nombre de messages : 647 Localisation : Lyon Date d'inscription : 11/01/2006
| Sujet: Avazarl Ven 27 Jan - 12:07 | |
| //--hrp--// Je poste ici les récits que j'écrirai et qui concernent Avazarl, le nécromancien - maître blême qui traque Miltiades et Taurrandir. Si cela est justifié, libre aux modérateurs de déplacer ce sujet dans la partie "Role Play" du forum. Vous pouvez me faire part de vos réactions par MP. Je vous remercie d'avance de ne pas flooder ce sujet. Bonne lecture. //--hrp--// | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
Nombre de messages : 647 Localisation : Lyon Date d'inscription : 11/01/2006
| Sujet: Re: Avazarl Ven 27 Jan - 12:07 | |
| Avazarl était perplexe. La bande de Pourprelame avait bien repéré une piste intéressante, mais rien n’indiquait qu’il s’agissait de sa cible. Qu’importe, tôt ou tard, il en aurait le cœur net. Plus tôt que tard, cela vaudrait mieux. De toute façon, il avait ses propres affaires à gérer ; il recontacterait Pourprelame dans deux jours pour connaître l’évolution de la situation. Pour l’instant, seule sa propre quête comptait. Il avait accepté le contrat de “Bones” parce qu’il avait besoin d’argent, mais il poursuivait un tout autre but, et une toute autre cible…
Le paladin se déplaçait sans se cacher, se croyant suffisamment protégé par son dieu pour ne rien craindre. Pauvre fou ! Il apprendrait bientôt que ceux qui dominent la mort sont les égaux des dieux ! Et lui, Avazarl, était un maître-blême de très haut niveau. De son vivant, il était parvenu à une maîtrise inégalée de la nécromancie, réalisant son but ultime : l’immortalité. Il n’était pas devenu une de ces liches qui sont obligées de se cacher dans des cryptes et des recoins sombres, attendant un aventurier bien intentionné qui leur serve de “nourriture”. Non ! Il était plus que ça. Le terme de demi-liche par lequel on le désignait était réducteur, mais à son sens, c’était mieux ainsi : les gens se méfiaient moins de lui, et devenaient donc plus vulnérables. Avazarl était un nécromancien puissant, un maître-blême qui s’était transformé en mort-vivant alors qu’il avait à peine plus de trente ans. Cela faisait déjà quatre siècles… Il avait fait en sorte de conserver toutes ses facultés physiques et psychiques. D’une certaine manière, il était devenu immortel. Cette immortalité, toutefois, avait ces limites. Son essence vitale, pour ainsi dire, était enfermée dans un phylactère, à l’instar de celle des liches. Son phylactère était un morceau de diamant, dont la couleur bleu pâle évoquait son école de rattachement, la nécromancie. Il dissimulait cette pierre dans l’une de ses créatures. Actuellement, elle était logée dans le poumon droit de Pourprelame. Pourprelame … Quand il y songeait, il se dit que ses dons avaient crû au cours des quatre derniers siècles. Il parvenait maintenant à créer des morts-vivants qui ne craignaient pas la lumière du soleil. Leurs autres facultés étaient certes toujours aussi limitées, mais cette aptitude était déjà un gain inestimable en soi. Quant à Pourprelame, il constituait l’une de ses plus belles réussites. Ce mort-vivant avait réussi à conserver toutes ses facultés mentales, en dehors de son libre arbitre, bien sûr… Mais le plus important restait le paladin. Ce paladin qui avait occis Zarl, son ancêtre. Ce paladin de Tyr, ce Miltiades. Il avait juré sur la tombe de son ancêtre de le venger, coûte que coûte. Après bien des recherches, il avait appris que Miltiades n’était plus vivant, mais que Tyr lui avait refusé l’accès aux mondes des morts. Avazarl, qui déjà était très avancé dans le domaine de la nécromancie, poussa ses études plus avant, jusqu’à devenir maître-blême. Après tout, s’il pouvait exercer sa domination sur le paladin mort-vivant, il lui ferait accomplir des actes tels que sa déchéance serait totale aux yeux de son dieu. Il ne lui accorderait jamais le repos éternel auquel il aspirait. Sa vengeance ne pouvait être plus belle ! Il n’avait pas réussi à localiser le paladin, et savait qu’une vie entière de recherches n’y suffirait pas. C’est pourquoi il avait décidé de se transformer lui-même en mort-vivant. Et au bout de quatre siècles de quête, de traque, il avait réussi à retrouver la trace de Miltiades. Le seul problème, c’est que Tyr avait accordé une seconde vie à son paladin. Il ne pourrait plus le dominer, à moins de le transformer lui-même en mort-vivant. Et pour cela, Miltiades devait mourir. Donc, Miltiades mourrait. Il avait fait parvenir au paladin une missive falsifiée lui enjoignant de reprendre la route. Cela faisait maintenant des semaines qu’il le suivait, par le biais d’un oiseau mort qu’il avait ressuscité pour cette tâche. Il voyait par les yeux de l’animal, et savait donc où le paladin se dirigeait. Avazarl fit une estimation de l’itinéraire de sa proie. Il connaissait vaguement la région où Miltiades allait entrer, ainsi qu’un endroit parfait pour une embuscade. Hochant la tête d’un air satisfait, il incanta et se téléporta... | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
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| Sujet: Re: Avazarl Ven 27 Jan - 12:22 | |
| Avazarl arriva au sommet d’un mont. En contrebas, il distinguait des lumières. Les chaumières de quelques paysans, pensa-t-il. Ils pourraient m’être utiles, le moment venu… Tournant le dos à la vallée, il se dirigea vers les montagnes.
Après quelques heures de marche, il arriva dans un village. Un village orque. Sans se soucier des attitudes belliqueuses des guerriers, il se dirigea droit vers la hutte du chef. Celui-ci était assis sur un siège surélevé tenant lieu de trône. Ses muscles saillants lui donnaient une corpulence trapue, bien qu’il mesurât six pieds de haut. Entre ses jambes se trouvait une hache d’armes, dont la double lame était aussi grande qu’un écu. Derrière lui se tenait le chamane du clan. À sa droite et à sa gauche se tenaient ses concubines. - Bonjour, chef, déclara-t-il sans préambule. J’ai besoin de tes guerriers, et je suis prêt à te louer leurs services un bon prix. - Qu’est-ce qui te fait croire que tu peux marchander mes guerriers ? Et qu’est-ce qui te fait croire que tu repartiras d’ici vivant ? lui demanda le chef avec un rictus qui fit apparaître ses crocs. Pour toute réponse, Avazarl incanta et jeta l’un des plus puissants sorts de son répertoire. Tous les membres du clan présents dans la hutte du chef, hormis ce dernier, moururent sur le coup, avant de relever transformés en morts-vivants. - À toi de choisir si tu préfères diriger un clan d’orques ou de zombies. Refoulant sa colère, le chef orque demanda : - Que veux-tu, misérable sorcier ? - Une vingtaine de tes guerriers, pour tuer un paladin. - Un paladin ? Un seul ? - Un seul, oui, mais puissant. En échange de ton aide, je m’engage à rendre tes compagnons à la mort, et à laisser ton clan tranquille. Tu recevras également une arme magique de ma part. Marché conclu ? - Marché conclu. Je crois que je n’ai pas tellement le choix. - À la bonne heure. Avazarl sourit. Il ne restait plus qu’à attendre…
Le lendemain, Avazarl utilisa son lien empathique avec l’oiseau qui suivait Miltiades, afin de voir où celui-ci se trouvait. Le paladin se trouvait à une journée de chevauchée du lieu de l’embuscade, et il se dirigeait droit dessus. Avazarl sourit : le Destin jouait en sa faveur. Il se dirigea vers la hutte du chef orque et y entra brusquement. - Chef, j’ai besoin de tes guerriers maintenant. Si tout se passe comme prévu, nous serons de retour demain soir, et tu auras ta récompense. - Bien je vais les convoquer. Quelques minutes plus tard, vingt guerriers armés d’arc et de haches se tenaient devant la hutte du chef. Celui-ci les harangua. - Fiers guerriers de la horde du Griffe noire, un ennemi s’approche de notre territoire. Un paladin humain. Nous devons nous en débarrasser afin de faire un exemple pour que les autres faces-blanches apprennent que l’on ne s’aventure pas impunément sur nos terres. Vous partirez donc avec ce mage, qui s’est mis à mon service, afin d’exterminer l’intrus. Avazarl ne put réprimer un sourire à l’idée d’être considéré comme un serviteur du chef orque. - Tuez le paladin, sa tête ornera ma hutte ! conclut le chef. Pour la gloire des Griffes noires ! Les guerriers poussèrent un cri de guerre tandis que le chef se tourna vers le mage. - Ramène-moi mes hommes demain soir, humain, ou ta vie sera brève. - Ma vie…, répliqua Avazarl avec un rictus. Ma vie… Je reviendrai demain soir, tu as ma parole. Avazarl disposa les guerriers en cercle autour de lui, leur enjoignant de se tenir par la main. Puis il incanta. Un cercle bleuté entoura la troupe et le mage. L’instant d’après, ils avaient disparu... | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
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| Sujet: Re: Avazarl Ven 27 Jan - 13:32 | |
| Quelques images liées à ce cher Avazarl: Portait d'Avazarl Anneau augmentant les capacités de nécromancien et de maître-blême Phylactère d'Avazarl Symbole d'Avazarl (//--hrp--//approchez et reculez votre visage de l'écran pour voir sa magie//--hrp--//)
//--hrp--// La suite des ses aventures disponible prochainement dans tous les kiosques aeloriens. //--hrp--// | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
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| Sujet: Re: Avazarl Ven 27 Jan - 16:48 | |
| Avazarl et les orques qui l’accompagnaient reparurent au sommet d’une colline constituant la première avancée d’un contrefort montagneux. Avazarl établit un lien télépathique avec l’oiseau qui suivait Miltiades. - Bien, déclara-t-il après un moment, le paladin sera ici demain, peu avant l’aube. - Comment le sais-tu, face blanche ? ricana un orque. Tu es de mèche avec lui ? Son rire resta bloqué dans sa gorge : la dague d’Avazarl lui avait traversé la gorge. Ce dernier avança vers lentement vers le cadavre encore debout et en retira la dague. Puis il incanta, et sous les yeux horrifiés de ses congénères, l’orque mort revint à la vie. - Que cela vous apprenne à ne pas me manquer de respect. Si l’un de vous prononce encore un mot de travers, ou s’avise de discuter mes ordres, vous subirez tous le même sort. Après s’être assuré de sa domination sur la troupe, Avazarl reprit. - Le paladin devra obligatoirement passer par ce défilé pour accéder à la vallée. Nous nous installerons donc à environ à l’entrée de ce coude. Les archers se posteront au-dessus du ravin, de part et d’autre du passage. Je vous rendrai tous invisibles, et vous n’attaquerez qu’à mon signal. Tuez le cheval en premier, que le paladin ne puisse fuir. - Quel sera le signal ? demanda un archer - Vous le saurez quand vous le verrez. Bien, nous avons encore quelques heures devant nous. Fourbissez vos armes et reposez-vous. Lorsqu’il sera mort, gardez-moi sa tête.
La nuit touchait à sa fin quand un bruit de sabots se fit entendre. Avazarl regroupa les orques autour de lui et incanta. Tous devinrent invisibles. Chaque orque prit sa position, puis Avazarl se dirigea vers la sortie du défilé. Le bruit de galop était maintenant bien distinct. Le sorcier incanta. Au moment où Miltiades allait s’engager dans le coude, une boule de feu jaillit de l’obscurité et frappa le pan de falaise en face d’Avazarl, provoquant une déflagration assourdissante et un éboulement, bloquant ainsi la sortie du défilé au paladin. Les archers commencèrent à tirer sur Miltiades. La première volée de flèches transperça son cheval, qui se cabra en hennissant, avant de s’effondrer, mort. Miltiades fut jeté au sol. Se relevant, il empoigna son épée et chargea les orques qui lui faisaient face. Celui qui était le plus proche de lui fut proprement décapité. Bien qu’avantagés par leur nombre et leur vision nocturne, les orques avaient du mal à se défaire du paladin. Les archers ne pouvaient tirer sans risquer de blesser ou tuer leurs congénères. Voyant cela, Avazarl incanta et jeta un sort de chaleur sur le casque du paladin. Celui-ci, qui venait d’éliminer trois orques de plus, sentit son casque chauffer et sa chair commençait à brûler. N’ayant pas d’autre choix, il enleva son casque, avant de planter sa lame dans le ventre d’un guerrier orque. Avazarl continua à incanter, et lança un sort d’éclair. Celui-ci traversa deux orques qui se trouvaient sur la trajectoire, les tuant net et diminuant d’autant la puissance de la foudre. Malgré tout, Miltiades fut étourdi par le choc, et mit un genou à terre. Relevant la tête, il vit un orque lever son cimeterre sur lui. Avec un réflexe surhumain, le paladin roula sur le côté, se releva et égorgea son adversaire d’une attaque de taille. Un orque surgissant derrière lui l’assomma d’un coup de masse. Miltiades tomba au sol, lâchant la garde de son épée. Avazarl s’apprêtait à lancer un sort d’absorption d’énergie lorsque sa concentration fut brisée net : Pourprelame essayait d’entrer en contact avec lui. - Maître, il faut que vous veniez ; c’est au sujet de la proie. - Est-ce si urgent qu’il me faille abandonner Miltiades alors qu’il est presque en mon pouvoir ? - Je crains que oui, maître, répondit Pourprelame - Bah, après tout, les orques n’auront aucun mal à en venir à bout, vu son état, conclut Avazarl en jetant un coup d’œil vers le lieu de la bataille. Le paladin gisait toujours au sol, les orques s’acharnant à le rouer de coups. - Des affaires urgentes réclament mon attention, dit Avazarl au chef des guerriers. Faites ce que vous voulez du paladin, tant que vous me gardez sa tête. Si je ne l’ai pas lorsque je reviendrai, la non-mort ne sera pas un tourment suffisant pour vous faire pardonner. Me suis-je bien fait comprendre ? L’orque recula, puis acquiesça. Satisfait, le mage reprit contact avec Pourprelame. - Je vais te rejoindre bientôt, mais j’ai d’abord une affaire à régler. Après un dernier regard vers Miltiades, il incanta et se disparut dans un éclair bleuté. Il ne remarqua pas les deux ombres qui s’approchaient de la bataille.
Avazarl se rematérialisa dans le village orque et se dirigea vers la hutte du chef. - Salutations chef, railla-t-il. - Tu es revenu seul, constata l’orque. Où sont mes guerriers ? - Sur le chemin de la victoire. Des affaires urgentes réclament mon attention ailleurs. - Le paladin est vaincu ? - Oui. - Alors tu vas me donner ma récompense, fit l’ orque avec une lueur de cupidité dans les yeux. Je pense l’avoir méritée. - Oui, je crois que l’on peu dire cela. Avec un geste vif, Avazarl lança sa dague vers le chef orque. Elle se ficha dans son torse, en plein cœur. - Mais… fit l’orque en s’écroulant - Je t’avais dit que tu recevrais une arme magique de ma part, je n’avais pas précisé de quelle manière, dit Avazarl en récupérant son arme. Après avoir essuyé la lame, il sortit de la hutte du chef. - Bien, allons régler notre petite affaire. Se concentrant sur Pourprelame, Avazarl recommença à incanter et disparut à nouveau du camp orque. | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
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| Sujet: Re: Avazarl Mer 1 Fév - 17:38 | |
| Avazarl réapparut à côté de son lieutenant. - Quelles nouvelles de la cible ? - Les traces de sabots correspondent à celles que nous avions repérées. Il s’agit bien de lui. - Où est le problème en ce cas ? - Gregor a envoyé un faucon à sa poursuite. Son lien empathique nous permet de le suivre. - Et… ? s’impatienta Avazarl - Eh bien, apparemment notre cible est un demi-elfe, lâcha Pourprelame - Un demi-elfe ? Comment ça un demi-elfe ? s’emporta le nécromancien. Vous vous êtes trompé de cible, oui ! - Nous avons scrupuleusement suivi la cible depuis notre attaque du château. Il n’y a pas d’erreur possible quant à la piste, mais il s’agit d’un demi-elfe, répondit Pourprelame, un soupçon de peur dans la voix. - Bon, voyons voir cela, dit Avazarl. Où est-il ? - À environ dix lieues de nous, au nord-ouest. - Il vient de s’arrêter, intervint un homme en armure de cuir. Apparemment, il va établir son campement. - Tu es sûr de ce que tu avances, Gregor ? demanda Avazarl au nouveau venu. - C’est ce qui est le plus probable. - Hmm… Bien, déclara Avazarl après un bref instant de réflexion. Je n’aime pas user de la téléportation de groupe, mais il s’avère que nous n’aurons pas trop le choix pour couvrir notre retard. Montez sur vos chevaux et tenez-vous par la main. Grégor, Pourprelame, vous prendrez mes mains lorsque j’aurai fini mon incantation. Grégor, concentre-toi sur ton lien avec le faucon, et visualise le lieu où il se trouve. Jetant un sort de divination, le nécromancien visualisa à son tour l’endroit où se trouvait le faucon. À l’aide d’une boule de clairevision, il réussit à focaliser son attention sur les environs du lieu en question, déplaçant son regard jusqu’à trouver une clairière suffisamment isolée pour que leur arrivée passe inaperçue. Trouvant enfin ce qu’il cherchait, Avazarl commença à incanter. Lorsqu’il eut fini, il prit les mains de Grégor et Popuorprelame, et sur un mot de pouvoir, la troupe entière disparut dans un éclair…
Ils réapparurent dans la clairière vue dans la boule de clairevision. Avazarl ordonna à ses hommes de se tenir tranquilles. - Viens avec moi, dit-il en s’adressant à Grégor. Nous devons être discrets, très discrets. Avazarl invoqua une sphère dd’invisibilité tandis que Grégor posait son épée et son arc, ne gardant sur lui que sa dague. Puis le mage et le rôdeur partirent en direction du campement de leur proie. Dix minutes plus tard, la lueur d’un feu leur apprit qu’ils arrivaient. Sous la direction de Grégor, ils progressèrent contre le vent, masquant ainsi leur odeur et le bruit qu’il aurait pu faire en se déplaçant. Avazarl compensait son manque de discrétion par un sort de non-détection. Soudain le campement se révéla à leurs yeux. Un simple feu, à l’écart duquel se tenait un cheval dessellé. Près du foyer, contemplant les étoiles, se tenait un homme. À bien y regarder, Avazarl se rendit compte que celui-ci avait les oreilles pointues. Pourprelame avait dit vrai : il s’agissait d’un demi-elfe. - Vous êtes sûrs d’avoir suivi la bonne piste ? demanda Avazarl à Grégor en langue des signes. - Sûrs et certains, maître. Plusieurs pistes partaient du château, et j’ai donc laissé à Fenris le soin de choisir celle qu’il fallait suivre. Vous savez que son flair ne le trompe jamais. Avazarl acquiesça. Fenris, le compagnon de Grégor, était un loup aussi puissant à l’attaque qu’adroit dans la traque. Il avait capté l’odeur de leur proie des semaines plus tôt, dans les Îles pirates. Ils savaient que leur proie se dirigeait en Sembie. Une fois sur place, elle les avait menés à bon port, au nord-ouest d’Ordulin, dans un petit château pompeusement baptisé le Manoir. Avazarl n’avait pas prévu qu’il y ait eu, le soir où il avait lancé l’attaque, un mage en renfort du père de leur proie. Mais Fenris avait repéré à nouveau la trace de leur proie, et comme il ne faisait jamais d’erreur, elle les menait à ce demi-elfe. Une idée traversa l’esprit du nécromancien : une illusion, mais de type permanent. Seul un mage de haut niveau était capable d’un tel degré de maîtrise. Mais seul un mage de haut niveau avait pu venir à bout des morts-vivants lancés sur le Manoir. La sortant d’une de ses poches, Avazarl prit en main sa boule de clairevision et murmura une incantation. Les traits du demi-elfe se brouillèrent dans l’image qu’en donnait la boule, mais rien de plus. Avazarl sourit, puis se tourna vers Grégor et lui parla par gestes : - J’en sais assez. Du moins je pense. Partons. | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
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| Sujet: Re: Avazarl Mer 1 Fév - 18:31 | |
| Une fois de retour dans la clairière, Avazarl prit la parole : - Il s’agit bien de notre proie. - Mais je croyais que nous traquions un homme, pas un demi-elfe. - C’est bien le cas, du moins je le pense. - Pouvez-vous nous expliquer ? demanda Pourprelame. - Non, répliqua sèchement Avazarl. Pas encore, du moins. Voici mes instructions : je veux que vous vous attachiez aux pas de ce demi-elfe, ou quoi que cela puisse être d’autre. Il a sur lui ce qui nous intéresse, j’en suis sûr. Ne le perdez pas, où vous saurez quel traitement je réserve à ceux qui me déçoivent. Maintenant, je dois partir. Avazarl sortit une figurine d’une de ses poches, et prononça un mot de pouvoir. Un wyverne apparut alors, sellé et harnaché. Avazarl l’enfourcha et saisit les rênes. - Pourprelame, je te confie le commandement du groupe. Grégor, tu es responsable de la traque ; si toi ou Fenris perdez votre proie, vous en supporterez les conséquences. Je reviendrai d’ici peu. Sur un claquement de rênes, le wyverne prit son envol en direction du sud-est.
La semaine qui suivit, la troupe de mercenaires à la solde du nécromancien continua à suivre le demi-elfe. Deux jours après le départ d’Avazarl, Grégor montrait quelques signes de nervosité. - Qu’y a-t-il ? lui demanda Pourprelame. Grégor supportait mal la présence du mort-vivant à ses côtés ; Quant à Fenris, c’était pire encore. Néanmoins, il réussit à contenir son énervement. - C’est ce… cette proie. Je pense qu’il nous a repéré. - Comment cela se pourrait-il ? - Je ne sais pas si c’est un demi-elfe ou autre chose, mais je suis sûr d’une chose, c’est qu’il est en train de nous balader. Depuis hier, il nous emmène d’abord au nord, puis vers le sud, et là nous nous dirigeons plein est. - Ce qui veut dire ? - Soit il est perdu, soit il veut nous perdre… Et là facilité avec laquelle il a abattu le faucon qui l’espionnait, avec un tir instinctif… C’est un rôdeur, à n’en pas douter. - Donc tu vas pouvoir mesurer tes talents aux siens, répliqua Pourprelame avec un sourire. - Il n’y a rien à comparer ! s’emporta Grégor. Aucun gibier n’a pu m’échapper ! - Pour le moment, susurra Pourprelame, pour le moment…
La traque continua ainsi pendant quinze jours. Après quatre jours passés à tourner en rond, le demi-elfe avait finalement repris la direction du nord-ouest, chevauchant à bride abattue, ne s’arrêtant que pour dormir quelques heures la nuit. Le matin du treizième jour, alors qu’ils inspectaient le campement désert du demi-elfe, un bruit suspect alerta les poursuivants. Levant les yeux, ils virent un wyverne fondre sur eux. Lorsqu’il se posa, Avazarl en descendit. - Eh bien, on peut dire que “Bones” n’a pas du tout été content du temps que nous mettons à récupérer son bien. Où en êtes-vous ? - Il nous a mené de droite et de gauche, répondit Pourprelame. Nous le suivons toujours à la trace, en guettant la meilleure occasion de le cueillir. - Cette occasion ne tardera pas à se présenter, d’ailleurs, intervint Grégor. - Vraiment ? fit Avazarl en levant un sourcil. Je t’écoute… - La direction qu’il suit indique qu’il se dirige vers les contreforts des monts, au nord-ouest. - À ton avis, où s’arrêtera-t-il ? - Hmm… fit Grégor. Il y a une rivière, qui présente un gué. S’il campe, ce devrait être là-bas. - Il est parti d’ici il y a environ deux heures, il sera là-bas en début de soirée. - Bien, fit Avazarl. Tenez-vous tous par la main. Toi, Gregor, pense à un endroit proche du lieu où se situe ce gué. Et ne te soucie de rien d’autre. Ce faisant, Avazarl lança un sort de divination et visualisa l’endroit comme s’il y était. Alors il incanta et peu de temps après, son groupe se retrouva à l’endroit même vers lequel leur proie se dirigeait. - Bien, fit Avazarl, maintenant cachons-nous, effaçons toute trace de notre passage, et attendons. Quand il sera endormi, ce sera le moment. | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
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| Sujet: Re: Avazarl Jeu 2 Fév - 17:03 | |
| Comment cela avait-il pu se produire ? Seul face à dix hommes, dont un mort-vivant supérieur, ce demi-elfe – ou quoi qu’il soit d’autre – avait réussi à s’en sortir vivant. Blessé, mais vivant ! Ses mercenaires avaient trouvé la mort, Pourprelame avait été vaincu. Qui plus est, se rendant compte que ce dernier était un mort-vivant, le demi-elfe avait eu la présence d’esprit, avant qu’Avazarl puisse faire quoi que ce soit, de dresser un bûcher et de tout brûler. Méfiant quant aux capacités de cet adversaire, Avazarl avait jugé plus sage de ne pas l’attaquer de front. Il devait préparer une nouvelle offensive. Il regarda le rôdeur demi-elfe s’enfoncer dans les bois. Soudain il sourit.
À quatre jours de marche d’ici se trouvait un village isolé, où ceux qui y venaient étaient lus souvent des égarés ou des parias, que des voyageurs avertis. Que quelques paysans disparaissent n’inquièteraient nullement les seigneurs locaux : tout serait mis sur le compte de bêtes sauvages, et les choses se tasseraient d’elles-mêmes. Et quatre jours étaient un temps plus que raisonnable pour “recruter” une troupe, et la diriger vers le demi-elfe. Ou quoi qu’il fût d’autre… Invoquant son wyverne, Avazarl l’enfourcha et se dirigea vers le nord-ouest. Six heures plus tard, il était en vue du village. Il atterrit dans une clairière de la forêt et révoqua sa monture. Il se rendit tout d’abord invisible, puis se jeta des sorts de protection mineurs. Puis, avisant une ferme isolée, il s’y dirigea. Trente minutes plus tard, le fermier, sa femme et leurs deux enfants – qui ne devaient pas avoir plus de dix ans – étaient devenues les créatures du nécromancien. Même le chien avait été transformé en mort-vivant. Paradoxalement, c’est cet animal qui avait été le plus dur à… “convertir” : Avazarl avait beau être invisible, il dégageait toujours une odeur, et le chien l’avait facilement repéré. Avazarl répéta le même scénario peu avant la tombée du jour, s’en prenant à une autre ferme isolée.
Le lendemain, il décida d’attaquer une troisième et dernière ferme avant de lancer ses nouvelles troupes sur sa proie. Elles lui serviraient de chair à épée pendant qu’il s’occuperait véritablement du demi-elfe… Il avait pris soin d’invoquer une sphère d’invisibilité autour de ses créatures, malheureusement pour lui, l’un des enfants du couple de paysans qui vivaient là avait quelques dispositions magiques, et en incantant maladroitement, il provoqua un hiatus entropique qui dissipa toute magie dans un rayon de dix mètres autour de lui. Un cri perçant avertit Avazarl que ses créatures étaient redevenues visibles. Quand il arriva sur les lieux, les morts-vivants étaient aux prises avec le couple et ses quatre enfants. Le plus jeune d’entre eux, attaqué par le chien du nécromancien, tomba en arrière et fut égorgé sur place. À cette vue, sa mère poussa un cri et s’évanouit. Avazarl commença à incanter pour jeter un sort de morts sur le couple de fermier et leurs enfants, quand quelque chose brisa sa concentration : une femme et un homme entrèrent dans la mêlée, exterminant les morts-vivants tant bien que mal. La suite se passa très vite : alors que la femme – une rôdeuse de toute évidence – lui tournait le dos, Avazarl lui plongea une dague dans le dos : la lame de celle-ci traversa la poitrine de sa victime. Dans le même temps, le fermier, sa femme et ses enfants avaient succombé aux coups de ses créatures, mais l’homme qui accompagnait la rôdeuse commença à le charger. Des morts-vivants le protégeant, Avazarl incanta et transforma ses victimes les plus proches – le fermier et sa femme – en morts-vivants. Attaquant l’homme par surprise, le fermier fit voler le casque du guerrier d’un coup de fourche. Le nécromancien reconnut alors l’homme en question et poussa un juron : - Miltiades ! Ces maudits orques sont vraiment incompétents ! Incantant rapidement, Avazarl jeta un sort d’éclair qui frappa son ennemi juré à la poitrine. Le paladin s’effondra. Avant qu’il ne perde totalement conscience, Avazarl se pencha sur lui et le railla : - C’est ton jour de chance, Miltiades paladin de Tyr. Une mission ne souffrant aucun délai me retient de t’achever. Mais j’aurai ma vengeance ; tôt ou tard, Zarl sera vengé !
Le paladin ayant sombré dans l’inconscience, Avazarl rassembla ce qu’il restait de ses troupes, non sans avoir “converti” la rôdeuse. Alors qu’il se dirigeait vers la forêt avec sa petite armée, il entendit un grognement. Se retournant, il découvrit un loup. Ou plutôt une louve. Le compagnon animal de cette rôdeuse, j’imagine, pensa-t-il. Alors que la louve se jetait sur lui gueule ouverte, une flèche la cueillit en pleine gorge. Elle s’effondra. Tournant la tête sur sa droite, Avazarl vit la rôdeuse arc à la main. - Tiens donc, ainsi tu peux agir par toi-même. Intéressant. Peux-tu parler ? - Je le peux, maître, articula-t-elle difficilement. - Fort bien. Ton nom. - Fiona, maître. - Et cette louve était… ? - Ma compagne, Carline, maître. - Peux-tu encore utiliser tes talents de rôdeuse ? - Oui, maître. - Tu n’as nul besoin de me rappeler que je suis ton maître, je le sais déjà. Bien, je vais te faire deux cadeaux : je vais te rendre Carline, et je vais t’accorder un lien privilégié avec moi. De toute façon, je ne te demande pas ton avis.
Une heure plus tard, Carline se tenait aux côtés de Fiona, dans le corps de qui Avazarl avait inséré son phylactère. - Bien, fit le nécromancien d’un air satisfait. Il nous reste peu de temps. Allons faire un tour en forêt. Après avoir jeté un sort de rapidité à son groupe, Avazarl demanda à Fiona de le guider dans les bois. Toute la troupe les suivit… | |
| | | Ethelbert Génération spontanée
Nombre de messages : 647 Localisation : Lyon Date d'inscription : 11/01/2006
| Sujet: Re: Avazarl Mar 7 Fév - 16:17 | |
| - Quelqu’un approche. Fiona se releva et regarda Avazarl. - Quelqu’un ? Qui donc ? demanda-t-il - Une personne seule. Et qui se déplace assez aisément, bien que sa progression soit lente. - À quelle distance de nous environ ? - Moins d’un mille. Et elle vient vers nous. - Ce doit être lui. Bien, approchez-vous tous, et en silence. Avazarl commença à incanter, jetant une sphère d’invisibilité sur sa troupe. Puis il leur fit signe de ne pas bouger.
Vingt minutes plus tard, quelqu’un passa près de leur position, à moins de vingt pas de l’endroit où ils se tenaient. Avazarl sourit : il s’agissait bien de sa proie, de ce demi-elfe… Celui-ci s’arrêta, humant l’air. Il tourna la tête à droite et à gauche, puis reprit sa marche lancinante, sa main droite posée sur son flanc gauche. Avazarl fut rassuré : il ne les avait pas vus, et il était blessé. Il serait facile d’en venir à bout. Il réunit ses créatures et leur jeta un sort de silence, et un de rapidité. - Attaquez-le, leur dit-il. Tuez-le, mais ne le dépouillez-pas. Les morts-vivants s’élancèrent à la poursuite du rôdeur. Avazarl, sous l’effet d’un sort de hâte les suivait sans problèmes.
Quand les morts-vivants furent à moins de vingt pas du demi-elfe, celui-ci se retourna, le nez plissé. Avazarl jura, comprenant pourquoi sa proie avait humé l’air auparavant. Les morts-vivants avaient beau être invisibles, il s’en dégageait une odeur de cadavre impossible à masquer. Le nécromancien incanta le plus vite qu’il put et jeta un sort d’immobilisation sur le rôdeur. Celui-ci fut paralysé. Avazarl jubilait : paralysé et face à six morts-vivants, il n’avait aucune chance d’en réchapper. Il allait bientôt pouvoir se concentrer sur son unique objectif.
Soudain, l’impensable se produit. Les morts-vivants qui étaient sur le point d’atteindre leur cible tombèrent réduits en poussière. Un homme apparut, demandant au rôdeur le plus innocemment du monde : - Alors, mon gars, on a des ennuis ? Attends un instant. Sa tenue l’identifiait clairement comme un prêtre, un prêtre de Lathandre pour être précis. Avazarl n’aimait pas la tournure que prenaient les évènements. De son côté, le prêtre avait fini son incantation et délivré le rôdeur de la paralysie qui l’étreignait. Pressentant le pire, Avazarl incanta frénétiquement un sort de téléportation. Il fut interrompu en plein milieu de son incantation par une flèche qui lui transperça le crâne. Le sorcier s’écroula dans un cri strident.
Quelques heures plus tard, une ombre se développa depuis un tronc d’arbre. À une courte distance se dressait un tas de cendres, restes d’un bûcher. L’ombre se dirigea dans cette direction. Sondant les cendres, elle repéra ce qu’elle cherchait : un diamant bleu ayant résisté à la chaleur, et qui avait été laissé là. Incantant silencieusement, l’ombre lança un sort de résurrection sur le diamant, qui se mit à luire. L’ombre prit peu à peu consistance. Enfin, Avazarl retrouva sa forme matérielle, un rictus mauvais ourlant ses lèvres. - Bien, bien, bien, demi-elfe. Tu es très fort, et tu as de la chance. Mais je vais te montrer que tu ne vaux pas grand-chose face à mes pouvoirs. Ni toi… ni Miltiades d’ailleurs. Que ce soit la volonté de Tymora ou celle de Beshaba, vous vous trouvez au même endroit, à ma merci. Vous entendrez bien vite reparler de moi Avazarl se dirigea vers la forêt, et après avoir retourné la terre, récupéra les quelques objets magiques qu’il avait toujours avec lui. Puis il s’enfonça dans les bois et partit vers le nord-ouest. Pour ce qu’il voulait faire, il aurait besoin de corps. Beaucoup de corps… Et d’une bonne diversion, voire même de plusieurs. Heureusement, pour cela, la région était infestée d’orques et de gobelins…
//--hrp--// Fin des récits sur Avazarl, du moins de son point de vue. Le reste suivra en RP. J'éditerai et complèterai au besoin. Merci d'avoir lu jusqu'au bout, et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez (par MP). //--hrp--// | |
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| Sujet: Re: Avazarl | |
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